Andrew Taylor STILL, le père fondateur de l’ostéopathie a basé son concept sur 4 principes
La structure gouverne la fonction et la fonction est gouvernée par la structure
Ce principe met en évidence l’interdépendance de la structure du corps humain et les différentes fonctions de l’organisme (respiratoire, digestive, cardio-vasculaire…). Par exemple, une restriction de mobilité de l’organe colon dans l abdomen peut induire un trouble de la digestion type colopathie fonctionnelle ou inversement un trouble fonctionnel respiratoire peut induire une perte de mobilité de la cage thoracique.
La règle de l’artère est suprême
Ce principe fait en fait référence à l’ensemble des fluides du corps humain, l’eau, le sang artériel oxygéné, le sang veineux non oxygéné, la lymphe, le liquide céphalo-rachidien qui circule dans la méninge dure-mérienne du crâne et de la moelle épinière. Le bon état de santé dépend alors de la bonne circulation de tous ces fluides et donc de l’apport optimal des ressources nécessaires au bon fonctionnement des cellules de l’organisme.
Une mauvaise circulation des fluides induit des cellules moins efficientes et donc des faiblesses développant des troubles fonctionnels (un ralentissement de la digestion, une stase favorisant les œdèmes…)
L’unité du corps
Le corps humain est un tout et toutes les parties du corps humain sont en interrelations grâce aux différents tissus organiques qui le composent (tissu osseux, musculaire, nerveux, conjonctif avec les fasciae)La perte de mobilité de l’un de ces éléments aura un impact à distance sur les autres parties du corps. Il arrive ainsi fréquemment que l’origine de la douleur est éloignée de la localisation de celle ci. Il ne faut donc pas être étonné de voir un ostéopathe manipuler le bassin dans le cadre d’une entorse de cheville, ou de mobiliser les lombaires dans le cadre de maux de ventre.
La capacité d’auto-régulation du corps humain
Ce principe fait référence à l’homéostasie, un concept bien connu dans le domaine de la biologie scientifique évoqué par le médecin physiologiste Claude Bernard en 1866. L’homéostasie correspond à la capacité d’un système à maintenir l’équilibre de son milieu intérieur quelles que soient les contraintes externes.
Notre corps relate de processus naturels de régulation tels que la température corporelle, la glycémie, la fréquence cardiaque, la fréquence respiratoire, la pression artérielle, le système immunitaire… qui tendent à s’équilibrer d’eux même et de façon autonome afin de maintenir des paramètres constants ou de s’adapter à des besoins spécifiques.
Le corps est soumis à diverses agressions externes et internes pouvant à terme perturber cet équilibre de santé (infections virales, bactériennes, imprégnation chimique, médicamenteuse, hormonale (pilule, antibio-thérapie…), stress émotionnel…)
L’ostéopathie intègre ce principe non pas « pour guérir d’un mal » mais pour mobiliser les capacités d’auto-régulation afin de rediriger l’organisme vers son état d’équilibre et d’harmonie qu’il avait perdu.
Il ne faut pas s’étonner qu’à l’issue d’une séance d’ostéopathie on peut ressentir un effet de fatigue ou de tension musculaire comme des courbatures qui peuvent varier de localisation et dune durée de 1 à 3 jours en moyenne.
Le corps a alors pris le relais pour retrouver la santé.